Les commentaires sur les voitures des années 70 ou 80 étaient souvent liés à la difficulté de manœuvrer les berlines à traction avant telles que la Renault 12, la Simca 1500 ou la Peugeot 204, nécessitant parfois une force considérable. Cependant, les choses ont changé et même la plus petite des citadines est désormais équipée d’une direction assistée électrique. Cette évolution récente n’est qu’une des nombreuses améliorations apportées à la direction assistée.
Un mécanisme hydraulique
La direction assistée utilise un mécanisme hydraulique, électrique ou hydro-électrique pour réduire la résistance lors du braquage des roues. Au début de son introduction dans l’industrie automobile, lors du démarrage du moteur, une pompe hydraulique, entraînée par une courroie, augmente la pression d’un liquide de direction. Une fois le liquide sous haute pression, il est dirigé vers un distributeur, qui le renvoie à basse pression vers un bloc d’assistance monté sur la crémaillère de direction.
La direction assistée électro hydraulique utilise les mêmes composants que le système hydraulique classique. Cependant, il y a une différence importante : la pompe hydraulique est entraînée électriquement par un calculateur plutôt que mécaniquement par une courroie. Le calculateur active la pompe uniquement lors des manœuvres, et non en ligne droite. Dans le cas de la direction assistée électrique, tout le système fonctionne de manière électronique, permettant ainsi un fonctionnement de la direction uniquement lorsque nécessaire. Cette innovation se traduit par des économies de carburant.
Les débuts dès 1900
Il semble qu’une première version de la direction assistée ait fait son apparition aux États-Unis vers 1903. Il s’agissait d’une installation utilisant un moteur électrique séparé pour aider le conducteur à tourner les roues d’un camion de 5 tonnes. En 1926, Francis W. Davis, ingénieur au sein de la division des camions de Pierce-Arrow, inventa le premier système de direction assistée pratique. Il proposa cette invention à General Motors, qui la refusa en arguant d’un coût trop élevé pour son installation. Finalement, en 1932, Davis dépose son brevet de direction assistée en collaboration avec Bendix.
En série en 1951
De l’avis de Nexteer, ce n’est qu’en 1951 que Chrysler introduit en production en série sa direction assistée « Hydraguide » sur la Chrysler Imperial. Ce système s’appuie sur les recherches de Davis, dont les brevets étaient devenus obsolètes. En 1952, General Motors installe également une direction assistée sur une Cadillac, basée elle aussi sur les travaux de Davis que General Motors avait rejetés en 1926. Pendant plusieurs décennies, jusqu’au début des années 2000, la direction assistée hydraulique fait le bonheur des conducteurs.
Une spécialité Made in France
Chez Citroën, l’ADN de l’hydraulique remonte à la suspension de la DS. Cependant, l’ingénieur Paul Magès pousse les limites encore plus loin. Au début des années soixante-dix, il invente la direction assistée à assistance variable, connue sous le nom de DIRAVI (une contraction de « Direction à Régulation Automatique Variable Intégrale »). Ce système a été développé pour répondre aux besoins du coupé haut de gamme SM, offrant une assistance importante à basse vitesse et une assistance réduite à grande vitesse. Cette fonctionnalité s’est ensuite retrouvée sur la plupart des véhicules grand public de la marque. De plus, le système était auto-centrant, assurant un retour automatique à la position centrale des roues.
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